Aux pieds des murs extérieurs de l’église Fraumünster de Zürich, sous les célèbres vitraux Chagall, se dresse un pavé de pierres gravées du nom de tous les ressortissants zurichois décédés du sida.
L’action a vu le jour sur l’initiative de l’artiste et concepteur berlinois, Tom Fecht. L’idée lui est survenue lors de la IXe édition de l’exposition « la Documenta » à Cassel en 1992. Le projet était conçu au départ pour s’étendre sur plusieurs années et devait se déplacer de lieu en lieu comme une sorte de mémoire nomade. Il avait dédié à chaque individu une pierre qui se distinguait des autres en taille, en forme et en poids. En 1995 à Zurich Il exposa au Helmhaus une installation temporaire dénommée « Infelix Lignum ». A l’instar des autres contrées, les zurichois ont également émis le souhait d’un site permanent de commémoration. C’est sur l’initiative de Linus G. Jauslin de la Fondation Suisse Le Sida et l’Enfant, que 57 pierres gravées ont trouvé domicile le 1er décembre 1995 au Fraumünster sous la désignation de 'Épitaphe III'. Elles devraient appeler à la solidarité envers les personnes touchées par la maladie et faire office d’un mémorial honorable dédié aux victimes du sida. Photo © Susanne Trappmann

Stiftung Aids und Kind